Espace bienveillant où le droit à l’erreur est permis et même encouragé, le Mur collectif est un incubateur de talents qui a vu émerger la plupart des figures du street art marocain actuel. Chaque année, ce lieu d’expérimentation réunit une douzaine de jeunes artistes étudiants ou amateurs, sélectionnés à l’issue d’un appel à candidatures. Sous la houlette d’un ou plusieurs muralistes confirmés, ils sont amenés à partager leurs idées, se frotter à la technique et travailler en équipe pour créer ensemble une fresque commune.
Pour cette 9e édition, ils bénéficieront de l’expérience d’Ed Oner et Basec. Ces deux amis d’enfance se sont connus sur les bancs du collège et ont fait ensemble leurs premiers graffitis sur les murs de Casablanca, avant d’évoluer chacun dans une spécialité, le dessin pour le premier et le lettrage pour le second. Réunis pour superviser le Mur collectif, les deux compères s’efforceront de créer une symbiose entre ces deux univers, donnant ainsi naissance à un mur à la fois harmonieux et dynamique.
Complexe FUS Moulay El Hassan, avenue Ahmed Reda Guedira.
Ed Oner
Pilier du street art marocain, Mohamed Touirs, aka Ed Oner, a promené ses aérosols dans divers pays d’Afrique du Nord et d’Europe. Après une formation en graphisme et arts appliqués, il a acquis une renommée internationale grâce à un solide portfolio de fresques murales et d’expositions en galerie. La culture marocaine et ses souvenirs d’enfance infusent dans ses fresques au trait stylisé et aux couleurs vives. Ces dernières années, l’artiste originaire de Berrechid a principalement développé le motif du timbre-poste pour rendre hommage à son pays et à ses habitants.
Basec
Basec, de son vrai nom Ayoub Ftili, était encore étudiant quand il a tracé ses premiers graffitis sur les murs de Casablanca en 2011. Diplômé d’un baccalauréat en arts appliqués l’année suivante, l’artiste originaire de Berrechid est resté attaché au travail de la lettre et s’est spécialisé dans le graffiti writing. Depuis 2015, il a participé à plusieurs festivals nationaux, notamment Jidar et Sbagha Bagha où il a remporté la première place du graffiti battle en 2019. Pour lui, chaque lettre incarne un mouvement de danse qu’il cherche à chorégraphier.