Temps fort de Jidar-Rabat Street Art Festival, le mur collectif est le lieu où se forme la relève. Chaque année, cet incubateur de talents réunit une douzaine de jeunes autour d’un projet de fresque encadré par un artiste confirmé. Amateurs ou étudiants en école d’art, ils ont une semaine pour expérimenter différentes techniques et partager leurs idées, sans pression de résultat. Ce qui compte ici, c’est le processus, basé sur l’échange et la transmission. Pour cette 8 e édition, le muraliste marocain Dynam propose aux graines de street artistes de créer « une œuvre harmonieuse » à partir d’un nuancier de couleurs restreint. « Nous pouvons travailler en monochrome en intégrant la texture, la lumière et l’ombre… », suggère l’artiste qui préfère laisser le choix du thème aux participants.

Pour cette 8e édition, le muraliste marocain Dynam propose aux graines de street artistes de créer « une œuvre harmonieuse » à partir d’un nuancier de couleurs restreint. « Nous pouvons travailler en monochrome en intégrant la texture, la lumière et l’ombre… », suggère l’artiste qui préfère laisser le choix du thème aux participants.

Avenue Al Massira, Souk Al Amal 2, Rabat

Dynam (Maroc)

Peuplées de gens du quotidien, absorbés dans leurs pensées, les fresques de Dynam frappent par leur réalisme et une palette de couleurs inhabituelle. L’autre constante, c’est le motif de l’ours en peluche en clin d’œil au monde de l’enfance. Né en 1995, Dynam fait ses premiers murs pendant ses études aux Beaux-Arts de Casablanca, où il met au point sa technique pour imiter la déchirure du papier, comme les lambeaux d’une affiche publicitaire. Il s’en servira dans l’immense fresque qu’il réalise en 2017 pour le festival Casa Mouja : une scène du film Casablanca qui donne le coup d’envoi à sa carrière. Dynam prépare actuellement un master option peinture à l’École supérieure des arts au carré à Mons (Belgique).

 

Instagram : @dynamart

Franco Fasoli, alias JAZ, figure parmi les précurseurs de l’art urbain en Argentine. Né en 1981 dans une famille d’artistes, il fait partie du premier groupe de graffeurs qui sévit dans le Buenos Aires des années 1990. Les fresques qu’il réalise ensuite sont marquées par un fort sens de la scénographie, qu’il a étudiée à l’Institut supérieur d’art du Théâtre Colón. Faisant s’affronter des personnages zoomorphes, ses fresques en mouvement explorent la quête de l’identité et la fracture sociale.

L’univers onirique d’Alegria del Prado est une invitation à réconcilier la nature et le monde moderne. Mêlant animaux mythologiques et motifs organiques, il croise les imaginaires de deux street artistes : Octavio Alegria (Mexique) et Ester del Prado (Espagne). Travaillant ensemble depuis 2011, le duo réalise également des sculptures, peintures sur toile, sur bois et même sur des… sneakers ! Quel que soit le support, l’intention reste toujours la même : reconnecter l’être humain à sa nature profonde.

Telmo Pieper , né en 1989 a grandi à Rotterdam aux Pays-Bas. Artiste pluridisciplinaire et muraliste, il a rencontré son acolyte Miel Krutzmann pendant leur formation à la Willem de Kooning Academy. Ils travaillent ensemble depuis 2012 sous le nom de TelmoMiel. Leur marque de fabrique : partir de la réalité pour en créer une autre. Adepte de la figuration, le duo superpose, découpe et déforme les images pour aboutir à des assemblages surréalistes parfois teintés d’absurde. Habitués à des proportions monumentales, Telmo et Miel pratiquent aussi la peinture à l’huile en studio sur de plus petits formats. À l’occasion de Jidar 2023, Telmo et Miel vont rompre avec leurs habitudes en réalisant chacun un mur de son côté.

L’artiste néérlandais Miel Krutzmann, né en 1984, a rencontré son acolyte Telmo Pieper pendant leur formation à la Willem de Kooning Academy. Ils travaillent ensemble depuis 2012 sous le nom de TelmoMiel. Leur marque de fabrique : partir de la réalité pour en créer une autre. Adepte de la figuration, le duo superpose, découpe et déforme les images pour aboutir à des assemblages surréalistes parfois teintés d’absurde. Habitués à des proportions monumentales, Telmo et Miel pratiquent aussi la peinture à l’huile en studio sur de plus petits formats. À l’occasion de Jidar 2023, Telmo et Miel vont rompre avec leurs habitudes en réalisant chacun un mur de son côté.

C’est dans l’industrie du jeu vidéo que Mehdi Annassi, alias Machima, a démarré sa carrière en 2008. Entièrement autodidacte, ce casablancais de 35 ans vit aujourd’hui de sa passion pour l’image sous toutes ses formes, de l’animation à l’illustration en passant par la réalisation de fresques murales. Il est notamment connu pour avoir co-créé la première revue indépendante de bande dessinée en darija, Skefkef. Élu « Créateur de l’année » aux Maroc Web Awards en 2015, Mehdi Annassi planche actuellement sur son premier roman graphique.

Mehdi Zemouri, aka MED, est un artiste autodidacte originaire de Meknès. Né en 1993, ce passionné de dessin réalise son premier mur en 2012. Depuis, il a participé à de nombreux festivals d’art urbain et contemporain, ainsi qu’à plusieurs expositions aux quatre coins du pays. Ses œuvres, qui ont la particularité de mêler art figuratif et abstraction géométrique, s’inspirent de la culture et de l’architecture traditionnelle du Maroc. À coups de bombes et de pinceaux, Mehdi Zemouri plaide pour un monde plus juste, replaçant l’humain et la nature au centre.

Architecte d’intérieur de formation, Meriam Benkirane est aussi une inlassable observatrice du monde extérieur. Suivant une approche sensible, l’artiste marocaine née en 1984 interroge la modernité, ses paradoxes, et la place de l’humain dans nos sociétés, et ce à travers divers supports : peinture, sculpture, digital et muralisme. Régulièrement exposés à la Galerie 38 de Casablanca, ses travaux sont reconnaissables à leurs couleurs intenses et leurs formes géométriques, dont l’enchevêtrement symbolise le vivre-ensemble.

Des personnages posant face objectif à la lueur des néons de la ville, une vieille voiture garée sur un terrain vague, un hangar plongé dans l’obscurité… les fresques de Sebas Velasco semblent refléter la vie qui leur fait face, dans une sorte de mise en abyme urbaine. Criantes de vérité, ces scènes nocturnes revêtent un caractère documentaire. Diplômé des
Beaux-Arts de Bilbao, le street artiste de 35 ans mène un travail de recherche sur les périphéries des villes, en particulier dans les pays de l’ex-URSS.

Partie pour faire carrière dans le milieu scientifique, Elisa Capdevila bifurque vers des études d’art à 20 ans, pendant lesquelles elle découvre le muralisme. Saisissantes de réalisme, ses fresques parsemées dans plusieurs pays d’Europe et jusqu’en Inde sont de véritables photographies XXL. Des scènes du quotidien, qui figent le souvenir d’un instant : des vacances, un repas de famille, un anniversaire, une balade dans les champs… Un univers intime qu’elle déploie aussi sur la toile dans son studio barcelonais.